Zoom sur Murielle Thomann

Rigueur et discipline !

Responsable de la commission sportive de l’Association, Murielle Thomann, Mumu, (seulement pour les intimes, et ils sont nombreux !) est possédée par la balle orange depuis sa tendre enfance. Né en… (l’âge des femmes ne doit être révélée) à Epinal dans les Vosges a signé sa première licence à l’AS Golbey-Epinal en 1978, repérée par Cyril Muler alors grand argentier de la Fédération, non sans s’être essayée au judo que pratiquait son père 3 ème dan. Son gabarit déjà respectable lui permet de prétendre à un double surclassement pour évoluer en excellence région de 81 à 83. Avec la sélection de Lorraine cadette, elle glane un premier titre de championne de France avec la génération 66 au sein de laquelle figurait Odile Santaniello « une des meilleures joueuses françaises de tous les temps » et Laurence Weiss (ancienne internationale). Mumu connait aussi ses premières sélections au club France dès l’été 82.

L’ASPTT Nancy s’intéresse alors à cette bonne shooteuse. « mais pas spécialement performante en défense » dixit l’une de ses anciennes coéquipières Direction le sport études jusqu’en 85. Elle évolue en nationale 3 et avec son établissement elle est vice championne de France des sports études (il en existait alors six en France dont l’Insep.) Murielle qui atteint le mètre 84 prend en 1985 la direction de Sélestat, toujours en N3 mais qui accédera à la N2. En mai 89, victoire en finale de coupe de France féminine. Dotée d’un BTS de comptabilité, elle fait aussi profiter de son expérience les équipes de jeunes du club, de benjamines à cadettes (championne d’Alsace et deux fois finalistes de la coupe de France cadette) et encadre les sélections départementales et régionales en tant qu’assistante, glanant au passage un titre européen Ufolep.

Après une parenthèse d’une saison à Toul (N2), ce poste 3 / 4 arrive sur les bords de Saône, signant au Chalon BC alors en N2 puis en N1B. Sous la férule de Pierre Guibourdenche , (un peu plus tard de Catherine Delery). le club chalonnais jouera les play-offs d’accession à la Ligue 1 (98). Entraîneur des prénationales, assistante coach de la N3 en 99/2000, élue du CA pendant un temps, Murielle abandonne ensuite les parquets. La parenthèse durera 10 ans.

Mais sa passion domine et une rencontre avec le Président de l’Elan, Dominique Juillot, l’encourage à entamer une nouvelle carrière sous les couleurs de l’Elan, celle de dirigeante. Isabelle Landré ayant, en la circonstance, joué aussi un grand rôle dans sa nouvelle implication.

Un peu plus tard, Christine Juillot élue présidente lui propose le poste de responsable de la commission sportive. Qu’elle accepte, s’y impliquant avec beaucoup d’application « c’est un job qui prend du temps, surtout au début de saison afin de gérer toutes les équipes, de mettre en place les entraîneurs, les référents, de résoudre les petits comme les gros problèmes. Mais grâce à l’équipe de dirigeants qui m’entourent et à la structure du club, tout se passe généralement assez bien. A la condition que chacun ne pense pas seulement à son équipe mais à l’ensemble du club »

Ceux qui la connaissent savent que Mumu est une maîtresse femme, rigoureuse, un peu rigide parfois, « pas toujours rigolote » (on nous l’a soufflé !) mais qui sait aussi s’amuser et « être délirante » Mais laissons à l’une ce celles qui ont porté les couleurs du CBC avec elle, parler (anonymement !) un peu d’elle : « Murielle, c’était concentration et rigueur , pas question de plaisanter et encore moins de rigoler . Pendant les séries de tirs avant les matches pas d’autres choix que celui de bosser, bosser encore. Mais elle aimait aussi partager les bons moments, inviter les filles à boire un coup ou à manger à la maison. Sauf qu’ à 22 h elle allait se coucher en nous disant de fermer la porte en partant ! »

 

Quelques questions pour en savoir plus :

Qu’est ce que le basket t’a apporté au plan humain ?

A 13 ans je faisais déjà ma taille (1,84), le basket m’a appris à grandir mentalement et d’accepter cette différence physique, de faire des rencontres extraordinaires, vivre en groupe, partager avec les autres.

 

Pourquoi consacrer autant de temps pour une association alors que rien ne t’y attache particulièrement ?

Sacré question ! Quand j’ai commencé le basket, mes parents m’ont suivie ainsi que ma sœur. J’ai quitté Golbey, mes parents sont restés, ils étaient responsables du club de supporters. J’ai suivi cet exemple de bénévolat, et ainsi j’ai souhaité rendre à ceux qui m’ont beaucoup donné. Et j’aime l’Elan pour son côté familial.

 

Quelles sont les qualités que tu apprécies chez les autres ?

La franchise et l’honnêteté.

 

Que tu n’apprécies pas ?

La langue de bois, l’hypocrisie, de plus je déteste les rumeurs et ceux qui les colportent.

 

Quelles sont les personnes, dans l’histoire , écrivains, chanteurs, sportifs intellectuels ou femmes, qui ont influencé tes choix de vie, de carrière, d’intérêt en général, qui t’ont servi peut-être de modèle.

Simone Veil pour tout ce qu’elle a accompli, pour son grand courage, Mon grand père qui a été mon plus grand supporter quand j’ai débuté. Parmi les écrivains, Jules Verne, Emile Zola, mes auteurs préférés de 6ème 5ème.

 

Si tu souhaitais changer de peau en qui voudrais-tu te muer ?

En mon lapin « panpan », qui vit en totale liberté, j’aimerais avoir autant confiance que lui en l’être humain.

 

Quels sont tes goûts, culturels ?

« J’aime beaucoup le théâtre, le jazz, la danse contemporaine, tout ce qui apporte de créatif et de vivant. Je suis une grande fane de Chalon dans la rue ».

« Dans le civil » Murielle occupe le poste de Directrice commerciale (partie PLV) de By Able entreprise spécialisée dans l’emballage située à Obernay. Ce qui l’oblige à de nombreux déplacements.

Son investissement dans l’association est d’autant plus méritoire.

Jean-Marc Jacquet